Coquillage Pie
Sur le planché gris de tes idées noires
Un coquillage au cœur de cendre
Que des ombres dans le miroir
Sur tes joues pâles des méandres
D’un amour qui t’as mis à terre
Des larmes et des éclats de verres…
A genoux sur le tapis de tes idées noires
Cigarette à la main, fumée bleue de l’illusoire
La réalité et la douleur se scindent
La névrose et la peur qui s’enlacent
Dans tes yeux noirs que le silence embrasse
Sous les paupières gonflées de ce monde éteint…
Moi, dans un coin de la chambre sombre
À regarder défiler tes démons, tes fantômes
American Pie, comme un sort jeté dans l’air
Ta berceuse, ton hymne, ton mal qui s’exorcise
Un silence, rien ne sert d’écouter, rien ne sert
De rien dire, pour comprendre l’ampleur de ta désise…
Sur le planché gris de tes idées noires
Un coquillage au cœur de cendre
Cigarette à la main, fumée bleue de l’illusoire
Sur tes joues pâles des méandres
L’homme qui t’aimais t’as noyée sous la haine
L’amour qui t’a tuée s’en va, léger, sans peine…
Philippe Brasseur
À Marie, pour ce soir de janvier où les mots étaient inutiles, pour cette demi-heures passée a s’attendre simplement en silence dans l’ombre de ta chambre, cigarette a la main, avec au centre, un coquillage comme cendrier des souvenirs brûlés.