La Poésie
La poésie ne souffre pas la demi mesure
Elle prend, envole, vole, rassure.
La poésie ne souffre pas le silence
Elle meurt musique dans l’absence.
La poésie ne souffre pas le demi mot
Elle coule, limpide, sang, sueur et eau.
La poésie ne souffre pas le non verbale
Car elle griffe, mord, devient brutale.
La poésie jouie dans l’adjectif synonyme
Dans les racines pleines des maximes.
La poésie rit, éclate dans la phrase
Avec la vie ainsi se mets en phase.
La poésie ? Elle se respire dans l’air
Orchestre de mots au mille concerts.
La poésie ? Elle aime, elle donne, elle reçois
Elle se touche, se caresse du bout de la voix.
La poésie est la nudité, frôlement de deux corps.
Le violon d’un tzigane dans le feu de l’aurore.
La poésie, enfant jouant dans une flaque d’eau
Poisson sautant par dix par cent hors du flot !
La poésie, ce sont deux lèvres la murmurant
Debout, couché entre chien et loup, rêvant !
La poésie ?
Elle est naissance de l’absolue,
Langue qui jamais mourut,
Songe antique,
Oh ! Jamais platonique,
Mythe des anges déchus
Aux mots jamais fourchus
Elle est douceur océane, rêve médiévale, lumière dans l’obscurité, savoir…
La poésie ?
Elle est….
Ce que vous créerez ou en ferez !
Philippe BRASSEUR
Mai 2007