LE PAYS DES MANITOUS
Dans le noir couchant des âges
J'ai traversé la terre et la mer,
Puis de nouveau la mer et la terre
Image de vague ivresse au sevrage
Au bout de la route,
Là où... Jusqu'au boute...
J'ai trouvé l'eau jaillissante,
Puis une forêt émouvante.
Devant mes yeux clous
La puissance des manitous
Les forces de la forêt
L’acharnement des bois oubliés
A la puissance de l'eau répond la pierre
A l’envahissement de l’herbe répond la terre
Au dynamisme de l'air répond le sable
Au chaud soleil répond la forêt inlassable….
Frondaison en immense épeire
Qui tisse une toile colorée et chère
Au cœur profond des Manitous il y a la vie
Vision de songe immobile que l’on gravit
La rivière des Manitous coule impassible
Ces eaux semblent miroir accessible…
Sur ces berges effigies de guerriers oubliés
Mort vivant Ils restent dans le flot à regarder.
Noircissure d’un passé d’onde flammèche
Rives au teint de lichen et d’herbes blèches
Appel des âmes au repos des corps
Dans ce lieu magique au sept aurores.
Philippe BRASSEUR
29-09-2014