Une Semaine
Comédie d'un lundi
Écureuil d'automne
Courbant le dos sur l'arbre
Courbant la plume
Sous l'oiseau, écrit vains
Échafaud naissant
Sur un arbre chandelier
Dernier vestige d'un boisé
Folie d'un mardi d'automne
Continuer sans serment
Et donner l'eau à la rivière
Le mercredi sera aussi à....
De la neige pour la montagne
Donner l'astre à la nuit
Les étoiles tombent
Sur le bitume de notre tombe
Nous posons les clefs sur la table
Et tu suces des ailes de papillons
Ton regard suggère mais n'invite
Ton regard silence s'ouvre
Entre nuit et jour, drôle de vestibule
Le jeudi sera un jour prochain
Quand la main sera mangé
Quand la soupe sera oeil froid
Rappelant les tiens éperdus
Essayant de vivre, donnant un sens
Un sourire au desespoir de la lune
Qui dans le vendredi sautera
Dans un fleuve rouge de vin
Quand le coeur sera fatigué, figé
Tu le plâtreras d'un steak sans pâtes
Psy, psychanalysant l'espace d'une chambre
Laisse le samedi vivre, rend le....
A la terre, aux oiseaux, aux mystères
Qui naissent dans les chants
Des dimanches sans ecclésiastiques
Sans politique ni police, juste une ballade
Une rivière, une île, un chemin
Ou l'écureuil redresse son dos sa queue
Suçant ici des ailes de papillons
Dans une langue sourde et perdue
Avide de vide et de silence obscure
Comme ton regard à son départ,
Comme tes mots à son au revoir
Comme tes lèvres à ses baisers.
Et c'est là que la porte se ferme
Crochetant la serrure d'un cinéma
Comique mais sans rire et sourire.
Philippe Brasseur
26-10-2014