Le vent emporte nos silences,
Morceaux d’un amour démolie,
Qui comme des feuilles sans défense
Dansent, dansent, froides, vers l’oubli.
Tes yeux, jadis pleins de promesses,
Ne cherchent plus les miens, absents.
Nos cœurs, autrefois en liesse,
Battent au rythme du temps lent.
Je reste là, debout, immobile,
À guetter l’ombre de ton pas,
Mais tu t’en vas, légère et futile,
Et le vent murmure je ne sais pas.
L’amour n’est plus qu’une blessure,
Une plaie ouverte sous le ciel,
Et sans assurance, je murmure,
Les mots perdus de l’éternel.
Le vent se lève, froid, sauvage,
Il disperse nos souvenirs.
Je ferme les yeux, sans courage,
Et laisse fuir notre avenir...
Le vent a tout pris. Reste le vide.
Philippe Brasseur
01 Juin 2025